# L'art est long, la vie est courte.
Comment pourrions-nous exister sans l'amour de deux personnes ? C'est bien évidemment grâce à mes parents que je suis ici, deux personnes respectables. Une mère designeuse en textile et un père compositeur.
Je suis née dans une belle et chaleureuse famille. J’étais une petite fille très curieuse et joueuse, qui apprenais vite les choses. Mon père m’a fait découvrir le monde de la musique et ma mère m’a transmis l’amour pour la mode. J’ai ainsi développé un véritable goût pour toute forme de création et d'art, l'envie de devenir styliste. Mes parents m’ont toujours soutenu dans ce projet.
Mais j’étais aussi une petite fille timide et introvertie face à l’inconnu. Toujours derrière et discrète, les personnes me donnaient l’étiquette d’enfant froide et ignorante. Rien pour arranger les choses, j’étais une ermite solitaire.
Constamment dans ma bulle, je passais le plus clair de mon temps à lire, peindre, dessiner, jouer du piano et regarder de loin les groupes d’enfants qui s’amusaient. Au plus profond de moi, je m’en voulais d’être aussi timide.
Pendant les vacances d’été de mes 8 ans, je fus obligée de suivre ma famille en France. Ma mère avait décroché un poste très avantageux financièrement dans la capitale de la mode et mon père allait en profiter pour travailler sur de nouveaux projets.
J’étais dans un monde complètement différent de ma terre natale, encore plus seule qu’auparavant.
Ma scolarité se faisait dans une institut privée avec un programme spécial, où j’ai pris un réel plaisir à découvrir de nouvelles choses malgré la difficulté d’adaptation.
Au fil des mois, je me suis doucement ouverte aux autres sans le savoir. Et s’ouvrir aux personnes au point d’avoir de très bons amis, je l’ai fait. C’était un grand changement pour moi, et ce n’était pas pour me déplaire bien sur. J’ai découvert pour la première fois ce que le mot « amitié » voulait dire.
Les choses allaient mieux, même si il y avait encore du boulot à faire sur moi-même.
Arrivée à la majorité, je voulais commencer mes études universitaires en Corée du Sud. C'était aussi un bon moyen pour retrouver ma famille que je n'avais pas vu depuis quelques années, et qui me manquait. Sur le coup, mes parents ont été un peu sceptiques sur ma décision. Ma mère pensait que j’avais plus de chance de réussir dans le monde de la mode à Paris, et j’étais aussi du même avis qu’elle mais mon cœur a toujours été en Corée du Sud malgré les souvenirs que j'ai créés en France.
Il était temps pour moi de recommencer un nouveau cycle, comme une remise à zéro. De poursuivre mon rêve.